jeudi 16 juillet 2009

Johnny Hallyday et la tour, deux géants inoxydables

Un 14-Juillet de ferraille pour Johnny Hallyday, qui a imposé sur le Champ-de-Mars la rencontre de la tour Eiffel, métallique et élancée, et de l'aigle de fer qui surmonte la grande scène de son Tour 66, sa "dernière tournée". Ailes déployées et yeux rouges, l'animal d'inspiration américaine n'a rien de la colombe. Il serait presque dans la logique du défilé de chars de la matinée, avec secousses sur la chaussée en conséquence du poids - réflexion d'une passante sur un trottoir au moment où les forces terrestres se replient dans les rues désertes pour rentrer au bercail en début d'après-midi : "Dis donc, qu'est-ce qu'ils ont dû prendre en 68 à Prague !"

L'armée soviétique écrasant la révolte populaire étant un vieux souvenir, les festivités nocturnes du Concert de la fraternité-Champ libre, concert gratuit et géant imaginé par le président Nicolas Sarkozy en 2007 pour donner du plaisir aux Françaises et aux Français, peuvent commencer. Johnny Hallyday est âgé de 66 ans, il est inoxydable, galvanisé. La tour Eiffel, 120 ans, lui a imposé la cohabitation, le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), ayant commandé un feu d'artifice de derrière les fagots pour fêter la "dame de fer".

dimanche 5 juillet 2009

Johnny reversera le cachet de ses concerts en Suisse à l'Unicef

Johnny Hallyday reversera à l'Unicef le cachet qu'il percevra pour le concert de samedi au stade de Genève, et deux autres dates en automne à l'Arena. Au bénéfice d'un forfait fiscal, il n'a pas le droit d'exercer une activité lucrative sur le sol suisse.Résidant à Gstaad, la star française bénéficie d'une imposition forfaitaire comme quelque 4.000 autres riches étrangers établis en Suisse. Début mars, Johnny Hallyday avait d'ailleurs rendu public le montant de sa taxation: "autour des 900.000 francs (près de 600.000 euros)", avait-il indiqué.

Or, il existe une "condition fondamentale pour l'application de l'imposition forfaitaire", comme le rappelle la Conférence des directeurs cantonaux des finances sur son site internet: les personnes au bénéfice de ce régime ne doivent pas exercer d'activité lucrative sur sol helvétique.Johnny Hallyday a donc choisi de reverser l'intégralité des montants qu'il devrait toucher à l'Unicef, comme l'a révélé samedi Michael Drieberg, organisateur de son concert, sur les ondes de la Radio suisse romande.

Johnny Hallyday a fait vibrer Genève

Tandis que 36'000 fans observent Johnny Hallyday, il leur lance «Quoi ma gueule?! Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?!». Le rocker de 66 ans a livré samedi au stade de Genève un show d'envergure, chantant durant près de trois heures.

Apparu dans un nuage de fumée sur une immense scène surmontée d'un aigle, la star a rapidement électrisé l'audience. Qui, sous un ciel clément, a pris coup sur coup trois tubes en plein coeur: "Oh Marie", "Que je t'aime" et "Gabrielle" ont fait mouche.

Epaulé par une solide formation de cuivres, percussions, harmonica et choristes, Johnny a distillé un rock tantôt très épais tantôt plus doux, avec plusieurs titres rockabilly chantés en anglais.

Energie et mélancolie

S'il a pu sembler sur la retenue durant le premier acte, le chanteur a finalement montré avec quel moteur il carbure: un diesel. Une fois lancé, Johnny déploie une énergie impressionnante. Il est entier à son microphone et donne de la voix sans compter.

Depuis la scène annexe immergée dans la foule, le temps fort du deuxième acte a imprégné l'enceinte d'une mélancolie implacable: les spectateurs ont reçu alors, sous couvert d'harmonica, "Quelque chose de Tennessee".

Après deux heures d'un concert tonitruant, l'idole des jeunes et des moins jeunes ne donnait aucun signe avant-coureur de fin. Il repartait de plus belle, lâchant "Noir c'est noir", "La musique que j'aime" et "Le bon temps du rock'n roll" sans crier gare.

En guise de final, le chanteur emprunte à Gilbert Bécaud son classique "Et maintenant", sous une tempête de paillettes, et disparaît dans une trappe, comme avalé par la scène.