Dans la famille « rockeur sexagénaire increvable », il y a les Stones, mais il y a aussi le seul, l’unique, l’irremplaçable Johnny que l’industrie du disque, les magazines people, les fans de santiags, les clubs de motards comme les émissions de variété française peuvent remercier mille fois, tant la gueule (qu’est-ce qu’elle a ma gueule), le charisme, la Harley et la voix de plus en plus mâle de la star hexagonale auront contribué à leur assurer un gagne-pain et donné un sens à leur vie. Avec une discographie à n’en plus finir, des histoires de dopes, de femmes et de fric qui n’ont rien à envier aux icônes rock anglo-saxonnes (et en prime quelques démêlés avec la justice), Johnny est devenue un vrai mythe vivant en France. Preuve en est, depuis ses débuts dans les années 1960, le public n’a jamais lâché Johnny et se rend toujours en masse à ses concerts gigantesques. Et même si la critique spécialisée ne manque pas de le railler, même si ses albums ne sont pas toujours exceptionnels, il faut rendre à Johnny ce qui appartient à Johnny : sans lui, le rock en France n’aurait peut-être jamais vu le jour….
Johnny est né sous un nom moins rock’n’roll en 1943. A l’époque, il s’appelle Jean-Philippe Smet et fait très jeune ses premiers pas dans le monde du spectacle et de la pub. En 1957, sa famille itinérante se pose à Paris où le jeune garçon fait la connaissance de Jacques Dutronc et d’Eddy Mitchell qui s’appelait encore Claude Moine. Un jour, Jean-Philippe tombe sur le film « Lovin’you » où joue le célèbre Elvis Presley et alors tout bascule. Pour le jeune-homme, plus de doutes possibles, il sera chanteur de rock. Lui et ses amis vont alors régulièrement au club de rock’n’roll très tendance, le Golf Drouot.
En décembre 1959, Johnny apparaît dans une émission télé, "Paris Cocktail" et séduit Jacques Wolsohn, directeur artistique chez Vogue. Ce dernier lui propose de signer un contrat et à seulement 16 ans, le chanteur devenu entre temps Johnny Hallyday (un nom qu’il emprunte à l'ami d’une de ses cousines) sort son premier 45T, « Laisse les filles » et « T’aimer follement » en janvier 1960.
Mais c’est avec le titre « Souvenirs, souvenirs » que Johnny est véritablement lancé en juin 1960 et emballe les foules à chacun de ses concerts, provoquant l’hystérie, que ce soit au Golf Drouot ou à l’Olympia. C’est la première fois que les jeunes découvrent sur scène artiste du même âge qu’eux, doté d’une énergie folle, se roulant par terre sur scène, représentant à lui tout seul le rêve américain made in France. Les filles sont aussi complètement dingues de Johnny et de sa belle gueule. Avec Johnny et ses autres collègues rockeurs (les Chats Sauvages de Dick Rivers, les Chaussettes Noires d’Eddy Mitchell) qui adaptent les standards rock US en les chantant avec des textes écrits en français, les jeunes ont enfin une musique qui leur correspond. Se développe autour de cette révolution musicale, un look spécial jeune et des émissions comme des magazines pour jeunes (le légendaire « Salut les copains »), à l’image de l’avènement du rock aux Etats Unis quelques années plus tôt. En 1961, Johnny fait bouger cette même jeunesse au rythme du twist, sort son premier 33T, « Salut Les Copains ». et accumule les succès avec des classiques comme « Retiens la nuit » ou encore « L’idole des jeunes », et plus tard en 1964, « Le Pénitencier » . Johnny débute par ailleurs en 1963 une carrière cinématographique dans le film « D’où viens-tu Johnny ». On retrouvera ensuite Johnny dans de nombreux films et feuilletons télé. 1963 atteindra son apogée avec un concert mémorable place de la Nation qui symbolise les années « Yéyé ».
Johnny fait aussi parler de lui lorsqu’il rencontre la chanteuse Sylvie Vartan et qu’il forme avec elle le couple le plus tendance de l’époque. Partout, on ne parle plus que de « Sylvie et Johnny », jusqu’à ce que Johnny partent faire son service militaire. A son retour en 1965, Johnny épouse Sylvie et reste très populaire, même si des rivaux anglo-saxons (les Beatles, les Stones, Dylan) viennent quelque peu le detabiliser et le remettre en question. De plus l'année 1966 sera marquée par un mini-duel opposant le chanteur anticonformiste Antoine, qui met Johnny en boîte (enfin, "en cage à Medrano") dans sa chanson provocatrice et très drôle, « Les Elucubrations » et le rockeur Hallyday, qui lui répond la même année « Cheveux longs idées courtes ». Pour finir, Johnny se fait quand même une bonne dépression doublée d'une tentative de suicide et chante « Noir c’est noir ». Mais de l’espoir, il y en a toujours, et quand David, son fils, voit le jour en 1966, Johnny retrouve le moral. Pour définitivement se changer les idées, il se prend aussi de passion pour les voitures de courses (avant de devenir fan de motos), part en voyage tout en enregistrant de nouveaux albums où il reprend aussi bien Presley que Jimmy Hendrix (qu'il a fait connaître au public français lors d'une de ses tournées où la guitariste génial faisait la première partie).
Les tubes et la gloire continuent à pleuvoir, avec le sulfureux « Que je t’aime (1969), et le plus que célèbre « Toute la musique que j’aime » (1973). Johnny s’embarque par ailleurs dans des grandes tournées et plus tard se fait un long trip en bécane dans toute l’Amérique où il finit par s’installer (pour échapper au fisc) avec sa famille, bien qu’avec Sylvie, il y ait de l’eau dans le gaz. Malgré l’éloignement, Johnny enchaîne les albums (avec « Derrière l’amour » en 1976 qui comporte le tube « Gabrielle »), les mégas concerts et reste la super star française incontestée.
Mais voilà, une rock star n’en serait pas une s’il n’y avait pas non plus dans sa vie de quoi alimenter la légende en matière d’histoires glauques, de maladie, de divorces, mariages, remariages, redivorces, de drogues (dont il parlera dans les années 2000 à l’occasion de plusieurs confessions médiatisées ), et de vie nocturne festive et agitée. Johnny fait alors comme toute bonne icône qui se respecte, et accumule malaise en concert, divorce (avec Sylvie), mariage éphémère (avec le top model Babeth). On va même croire un temps que Johnny a passé l’arme à gauche…Mais non, Johnny est loin d’en avoir fini avec la vie, et engage même une nouvelle relation amoureuse avec Nathalie Baye. Leur union lui donnera un autre enfant, Laura en 1983. Cependant, les problèmes de santé ne le lâchent pas, et Johnny fait une syncope en 1985 lors d’un concert au Zénith, et se fait opérer de la hanche. En 1985, c’est la fin du couple Johnny et Nathalie Baye mais le début de nombreuses collaborations avec des auteurs compositeurs phares de l’époque. Michel Berger lui écrit son album « Rock’n’roll attitudes » en 1985 tandis que Goldman lui compose « Gang » en 1986. Etienne Roda-Gil, le parolier de Julien Clerc lui écrit « Cadillac » où l’on peut aussi retrouver deux titres composés par son fils David.
Johnny se fait à nouveau épingler par les magazines people en 1990 lorsqu’il épouse Adeline (dont initialement il était le parrain...), fille d’un de ses meilleurs amis qui a alors 19 ans, un mariage qui ne durera pas très longtemps. C’est finalement avec Laetitia que Johnny va trouver l’épanouissement dans la vie à deux en 1996. En 2005, le couple a adopté une petite fille, Jade.
Côté musique, le Johnny des années 1990 et 2000 est toujours aussi populaire (d'ailleurs, il a même sa marionnette aux "Guignols de l'Info" , à qui l'on doit le célèbre "A que coucou!"), avec des concerts gigantesques (au Parc des Princes, au Stade de France) et des albums composés par les grands talents du moment, comme Bruel, Obispo, Art Mengo, Bryan Adams, Miossec, De Palmas ou encore Kyo, qui sont à chaque fois d’énormes succès (avec notamment le tube « Marie »), comme en témoigne son dernier album, « Ma Vérité ». En 2006, Johnny se fait remarquer dans des changements de nationalité et de maison de disques. En effet, il plaque Universal pour Warner et a fait une demande pour prendre la nationalité belge, son père étant belge et sa mère étant française. C'est Nikos, le présentateur de la Star Academy qui ne va pas être content : il va falloir qu'il trouve un autre adjectif que "notre Johnny national", lorsque Johnny apparaîtra sur le plateau de la prochaine Star'Ac (si prochaine Star'Ac il y aura...)...Affaire à
Johnny est né sous un nom moins rock’n’roll en 1943. A l’époque, il s’appelle Jean-Philippe Smet et fait très jeune ses premiers pas dans le monde du spectacle et de la pub. En 1957, sa famille itinérante se pose à Paris où le jeune garçon fait la connaissance de Jacques Dutronc et d’Eddy Mitchell qui s’appelait encore Claude Moine. Un jour, Jean-Philippe tombe sur le film « Lovin’you » où joue le célèbre Elvis Presley et alors tout bascule. Pour le jeune-homme, plus de doutes possibles, il sera chanteur de rock. Lui et ses amis vont alors régulièrement au club de rock’n’roll très tendance, le Golf Drouot.
En décembre 1959, Johnny apparaît dans une émission télé, "Paris Cocktail" et séduit Jacques Wolsohn, directeur artistique chez Vogue. Ce dernier lui propose de signer un contrat et à seulement 16 ans, le chanteur devenu entre temps Johnny Hallyday (un nom qu’il emprunte à l'ami d’une de ses cousines) sort son premier 45T, « Laisse les filles » et « T’aimer follement » en janvier 1960.
Mais c’est avec le titre « Souvenirs, souvenirs » que Johnny est véritablement lancé en juin 1960 et emballe les foules à chacun de ses concerts, provoquant l’hystérie, que ce soit au Golf Drouot ou à l’Olympia. C’est la première fois que les jeunes découvrent sur scène artiste du même âge qu’eux, doté d’une énergie folle, se roulant par terre sur scène, représentant à lui tout seul le rêve américain made in France. Les filles sont aussi complètement dingues de Johnny et de sa belle gueule. Avec Johnny et ses autres collègues rockeurs (les Chats Sauvages de Dick Rivers, les Chaussettes Noires d’Eddy Mitchell) qui adaptent les standards rock US en les chantant avec des textes écrits en français, les jeunes ont enfin une musique qui leur correspond. Se développe autour de cette révolution musicale, un look spécial jeune et des émissions comme des magazines pour jeunes (le légendaire « Salut les copains »), à l’image de l’avènement du rock aux Etats Unis quelques années plus tôt. En 1961, Johnny fait bouger cette même jeunesse au rythme du twist, sort son premier 33T, « Salut Les Copains ». et accumule les succès avec des classiques comme « Retiens la nuit » ou encore « L’idole des jeunes », et plus tard en 1964, « Le Pénitencier » . Johnny débute par ailleurs en 1963 une carrière cinématographique dans le film « D’où viens-tu Johnny ». On retrouvera ensuite Johnny dans de nombreux films et feuilletons télé. 1963 atteindra son apogée avec un concert mémorable place de la Nation qui symbolise les années « Yéyé ».
Johnny fait aussi parler de lui lorsqu’il rencontre la chanteuse Sylvie Vartan et qu’il forme avec elle le couple le plus tendance de l’époque. Partout, on ne parle plus que de « Sylvie et Johnny », jusqu’à ce que Johnny partent faire son service militaire. A son retour en 1965, Johnny épouse Sylvie et reste très populaire, même si des rivaux anglo-saxons (les Beatles, les Stones, Dylan) viennent quelque peu le detabiliser et le remettre en question. De plus l'année 1966 sera marquée par un mini-duel opposant le chanteur anticonformiste Antoine, qui met Johnny en boîte (enfin, "en cage à Medrano") dans sa chanson provocatrice et très drôle, « Les Elucubrations » et le rockeur Hallyday, qui lui répond la même année « Cheveux longs idées courtes ». Pour finir, Johnny se fait quand même une bonne dépression doublée d'une tentative de suicide et chante « Noir c’est noir ». Mais de l’espoir, il y en a toujours, et quand David, son fils, voit le jour en 1966, Johnny retrouve le moral. Pour définitivement se changer les idées, il se prend aussi de passion pour les voitures de courses (avant de devenir fan de motos), part en voyage tout en enregistrant de nouveaux albums où il reprend aussi bien Presley que Jimmy Hendrix (qu'il a fait connaître au public français lors d'une de ses tournées où la guitariste génial faisait la première partie).
Les tubes et la gloire continuent à pleuvoir, avec le sulfureux « Que je t’aime (1969), et le plus que célèbre « Toute la musique que j’aime » (1973). Johnny s’embarque par ailleurs dans des grandes tournées et plus tard se fait un long trip en bécane dans toute l’Amérique où il finit par s’installer (pour échapper au fisc) avec sa famille, bien qu’avec Sylvie, il y ait de l’eau dans le gaz. Malgré l’éloignement, Johnny enchaîne les albums (avec « Derrière l’amour » en 1976 qui comporte le tube « Gabrielle »), les mégas concerts et reste la super star française incontestée.
Mais voilà, une rock star n’en serait pas une s’il n’y avait pas non plus dans sa vie de quoi alimenter la légende en matière d’histoires glauques, de maladie, de divorces, mariages, remariages, redivorces, de drogues (dont il parlera dans les années 2000 à l’occasion de plusieurs confessions médiatisées ), et de vie nocturne festive et agitée. Johnny fait alors comme toute bonne icône qui se respecte, et accumule malaise en concert, divorce (avec Sylvie), mariage éphémère (avec le top model Babeth). On va même croire un temps que Johnny a passé l’arme à gauche…Mais non, Johnny est loin d’en avoir fini avec la vie, et engage même une nouvelle relation amoureuse avec Nathalie Baye. Leur union lui donnera un autre enfant, Laura en 1983. Cependant, les problèmes de santé ne le lâchent pas, et Johnny fait une syncope en 1985 lors d’un concert au Zénith, et se fait opérer de la hanche. En 1985, c’est la fin du couple Johnny et Nathalie Baye mais le début de nombreuses collaborations avec des auteurs compositeurs phares de l’époque. Michel Berger lui écrit son album « Rock’n’roll attitudes » en 1985 tandis que Goldman lui compose « Gang » en 1986. Etienne Roda-Gil, le parolier de Julien Clerc lui écrit « Cadillac » où l’on peut aussi retrouver deux titres composés par son fils David.
Johnny se fait à nouveau épingler par les magazines people en 1990 lorsqu’il épouse Adeline (dont initialement il était le parrain...), fille d’un de ses meilleurs amis qui a alors 19 ans, un mariage qui ne durera pas très longtemps. C’est finalement avec Laetitia que Johnny va trouver l’épanouissement dans la vie à deux en 1996. En 2005, le couple a adopté une petite fille, Jade.
Côté musique, le Johnny des années 1990 et 2000 est toujours aussi populaire (d'ailleurs, il a même sa marionnette aux "Guignols de l'Info" , à qui l'on doit le célèbre "A que coucou!"), avec des concerts gigantesques (au Parc des Princes, au Stade de France) et des albums composés par les grands talents du moment, comme Bruel, Obispo, Art Mengo, Bryan Adams, Miossec, De Palmas ou encore Kyo, qui sont à chaque fois d’énormes succès (avec notamment le tube « Marie »), comme en témoigne son dernier album, « Ma Vérité ». En 2006, Johnny se fait remarquer dans des changements de nationalité et de maison de disques. En effet, il plaque Universal pour Warner et a fait une demande pour prendre la nationalité belge, son père étant belge et sa mère étant française. C'est Nikos, le présentateur de la Star Academy qui ne va pas être content : il va falloir qu'il trouve un autre adjectif que "notre Johnny national", lorsque Johnny apparaîtra sur le plateau de la prochaine Star'Ac (si prochaine Star'Ac il y aura...)...Affaire à
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